Le fils de l’ancien Président malien Karim Keïta placé sous sanctions des Etats-unis pour corruption et violations des droits humains. Le Trésor américain l’a annoncé le 9 décembre dernier . L’ambassade des USA au Mali a aminé ce lundi 12 décembre 2022 une conférence de presse pour expliquer les raisons de cette décision.
L’Ambassade des États-Unis au Mali explique que cette annonce est un signal fort contre la corruption et les violations des droits humains. Pour son chargé d’affaires intérimaire, ces dossiers qui épinglent Karim Keïta ont été constitués pendant et après le régime de son père IBK. Brian Neubert souhaite que ces sanctions soient appliquées par d’autres pays. «C’est une question de biens qui sont peut être dans le système financier aux Etats Unis. Nos lois concernent notre Pays, mais comme je viens de le dire, nous pensons également que c’est un signal aux autres juridictions , aux autres Pays que c’est quelqu’un qui a vraiment un dossier de corruption et de violations des droits de l’homme », affirme t-il.
Le chargé d’affaires intérimaire affirme que les sanctions concernent le gel des avoirs et l’interdiction de voyage pour les USA. Il ajoute que ces actions visent à aider le Mali à promouvoir la bonne gouvernance. Brian Neubert explique que
«Quelques sociétés, quelques actions qu’il a prises, c’est une question de népotisme. A cause de sa corruption et à cause de ses violations des droits de l’homme, nous l’avons sanctionné. Nous coopérons avec le gouvernement qui a été touché. Pour l’instant c’est quelque chose qui va se dérouler dans les mois qui viennent. Les sanctions sont les restrictions de visas, le gèl de ses comptes aux États Unis ».
Vers une extradition du fils de l’ancien Président ?
Rappelons que Karim Kéita, est déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la justice malienne. Celle-ci le soupçonne d’être impliqué dans la disparition du journaliste Birama Touré en 2016.
Pour le juriste Ibrahima Kalil Touré, ces sanctions à l’encontre de Karim Kéita seront à la faveur de la justice malienne. Selon eux, plusieurs pays peuvent être influencés par cette décision du trésor des États unis.
D’autres personnalités telles que l’ancien Président guinéen Alpha Condé sont également épinglées pour «atteintes aux droits humains ».