Quatre grèves sont en cours, à travers le pays, au niveau du secteur de l’éducation. Deux autres sont prévues à partir de ce mercredi et la semaine prochaine. Ces arrêts de travail sont lancés par différents syndicats qui regroupent des enseignants, étudiants et promoteurs d’écoles privées. Ils exigent notamment le paiement des bourses, subventions et l’application de texte.
Les quatre grèves ont toutes démarré hier dans les régions de Kayes, Tombouctou et au niveau du District de Bamako. A Kayes, le collectif des associations des écoles privées agréées du Mali (AEPAM) dénonce le non-paiement d’une partie des bourses 2021-2022. Leur mouvement de grève se poursuivra jusqu’à la satisfaction de cette revendication, indique le collectif. A Tombouctou, les promoteurs des établissements secondaires exigent le paiement des subventions à travers une grève de trois jours.
Au niveau de l’enseignement supérieur, les étudiants de l’Institut Universitaire de Gestion IUG dénoncent le retard dans l’inscription des étudiants. C’est la raison pour laquelle, ils ont entamé une grève de trois jours. Les enseignants de la faculté de médecine et de la pharmacie, eux, ont choisi une grève illimitée. Ils revendiquent notamment le paiement régulier des frais pédagogiques et les impayés des masters des années 2020- 2022.
D’autres grèves sont prévues toujours au niveau du secteur de l’éducation. La synergie des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016 envisage un nouvel arrêt de travail national de trois jours à partir de demain. Elle souligne toutefois que les négociations sont en cours avec le gouvernement. La section syndicale du SNSUP au niveau de l’IUG annonce également une grève de cinq jours à partir du 22 décembre prochain.
Inquiétudes des parents d’élèves
A Bamako, certains parents d’élèves et élèves s’inquiètent de ces nombreuses grèves. Ils demandent aux syndicats des enseignants et aux autorités de trouver un terrain d’entente pour une année scolaire apaisée. Mais d’autres estiment que les enseignants sont dans leurs droits.
Le secteur de la santé est aussi concerné par cette grève. Le collectif des syndicats du CHU du Point G a déclenché ce lundi 12 décembre un nouvel arrêt de travail de 5 jours reconductible. Selon les syndicalistes, cette grève est reconductible si leurs revendications ne sont pas satisfaites. En revanche, la section syndicale de la justice et le syndicat des travailleurs de l’administration publique, SYNTAP, a suspendu son mot d’ordre de grève de 72 heures.