« Sensibiliser la population sur les conséquences de la Corruption et sur la prévention dans la lutte contre le phénomène ». C’est l’objectif de la semaine nationale de lutte contre la corruption qui se tient du 13 au 15 décembre au Mali. Elle est organisée par l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite OCLEI, dans la mouvance de la journée internationale contre la corruption célébrée le 9 décembre de chaque année.
136ème parmi les pays les plus corrompus, la corruption est une réalité au Mali. Et l’espoir suscité au début de cette transition pour faire reculer le phénomène s’affaiblit selon Moussa Ousmane Touré, président de l’Association de lutte contre la corruption. « Au niveau des textes il y a des failles. Et sous cette transition se sont des options mitigées. Au début les maliens ont beaucoup apprécié les arrestations. Après des scandales ont éclaté comme quoi les gens qui ont promis de lutter contre la corruption sont entrain de la pratiquer » dit Ousmane Touré.
De nombreuses structures de contrôle existent au Mali. Malgré tout, le phénomène continue de s’amplifier. Pour Mamadou Namori Traoré, ancien ministre et conférencier du jour, la multiplication des structures de contrôle ne suffit pas. « Il faut faire en sorte que les agents publics qui ont des responsabilités de gestion soient assujettis à la déclaration de biens. Il faut que le public soit informé » suggère Namori Traoré. Il ajoute également que les activités des services de contrôle se chevauchent vu leur multiplication.
Il faut rappeler que dans son rapport 2021, le vérificateur général a décelé plus de 50 milliards d’irrégularités financières. Des irrégularités relevées surtout dans les structures publiques.