Les ministres de la défense de la CEDEAO sont réunis ce lundi 19 décembre à Bissau. Objectif : accélérer la mise en place de la force conjointe antiterroriste et anti coup-d ’état de l’organisation. L’opérationnalisation de cette force en attente de la CEDEAO (FAC) est perçue comme une « urgence » par le Comité des chefs d’état-major généraux de l’espace.
Cette réunion des ministres de la Défense de la CEDEAO devrait proposer ce lundi « des options et des modalités pour le déploiement efficace au Sahel » de la Force en attente de la CEDEAO. Cette force sera utilisée pour « lutter contre le terrorisme et le rétablissement de l’ordre constitutionnel dans les pays de la sous-région ou des militaires dirigent des transitions », a indiqué le Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Commission de la CEDEAO.
Cette décision a été prise face à la multiplication des coups d’état au cours de ces dernières années au Mali, au Burkina, en Guinée-Conakry et une tentative en Guinée-Bissau. C’était lors du 62ème sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation ouest-africaine tenu le 4 décembre dernier à Abuja au Nigeria.
Une force inappropriée
« C’est une force de trop et ne pourra être une solution aux coups d’État ». C’est ce qu’affirme Brehima Mamadou Koné analyste politique. Pour lui, la CEDEAO doit miser sur la bonne gouvernance.
Il faut rappeler qu’en plus de cette force en gestion, celle du G5 Sahel, créée en 2014 est actuellement affaiblie dans la lutte contre le terrorisme par le retrait du Mali et l’appui de Barkhane. En attendant le démarrage des patrouilles de cette future force de la CEDEAO, les attaques terroristes se multiplient au Sahel, en particulier au Mali, au Niger et au Burkina Faso.