Une réunion par visioconférence entre les parties signataires de l’accord pour la paix s’est tenue le 14 décembre dernier. La CMA, coordination des mouvements armés de l’Azawad, pointe du doigt la lenteur dans son application et accuse les autres parties d’avoir manqué à leur devoir. La médiation internationale appelle au calme et à éviter des déclarations fâcheuses.
Au cours de sa réunion par visioconférence, la médiation internationale demande de s’abstenir de toute déclaration. Cela dans le but d’éviter de porter atteinte à l’instauration d’un climat de confiance. Il a été demandé au chef de file du comité de suivi de l’accord qu’est l’Algérie de prendre des initiatives nécessaires.
La coordination des mouvements de l’Azawad, pour échanger sur les difficultés autour de l’accord, avait demandé le 10 décembre dernier, la tenue d’une réunion urgente dans un lieu neutre. L’intégration des chefs militaires des groupes armés signataires dans la hiérarchie de l’armée nationale constituée, a aussi été évoquée lors de cette session dans le fief des ex-rebelles à Kidal. De sources concordantes, les autorités de la Transition n’ont fait aucune déclaration dans ce sens.
Des analystes affirment que ce n’est pas la première fois que la CMA dénonce l’inaction du gouvernement dans l’application de l’accord d’Alger. Mais, selon eux, jamais, depuis la signature de l’accord, les relations n’avaient aussi été tendues entre les anciens groupes rebelles Touaregs et le gouvernement malien.
Ils estiment par ailleurs que cette déclaration de la CMA n’est autre que son souhait de voir la reprise des activités du CSA, comité de suivi de l’accord. Pour Ibrahim Soumaré ancien diplomate, que les rencontres se passent ailleurs qu’au Mali comme le demande les ex rebelles, ne peut rien changer dans la mise en œuvre de l’accord.