L’initiative vise à mieux suivre le flux financier et conformer ces organisations aux standards internationaux pour le bien-être des populations. L’annonce a été faite ce mardi 20 décembre, par le ministre d’État et ministre de l’administration territoriale en présence des structures non-gouvernementales au Mali.
Face aux responsables des ONG et fondations, le colonel Abdoulaye Maïga insiste sur le contrôle de leurs activités respectives. Selon le Ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, si aucune inspection n’est mise en place, il y a un risque « de blanchiment d’argent et du financement du terrorisme ». Et ce, “malgré les contributions non négligeables des associations, ONGs et fondations”, affirme-t-il.
Cette activité de contrôle et suivi sera assurée par la commission de réflexion mise en place il y a un mois. Elle va mieux assainir les interventions des partenaires, indique le ministre d’Etat.
Toujours selon le col Abdoulaye Maïga, cette instruction prise par les autorités de la transition permettra d’exécuter « pleinement et effectivement » le décret adopté le 21 novembre dernier, interdisant les activités des ONG financées par la France au Mali.
Pour rappel, il y a un mois, cette décision a été prise par Bamako, pour répliquer à la suspension de l’aide publique au développement au Mali annoncée par Paris.
Près 300 organisations non-gouvernementales françaises ou financées par la France ont déjà été détectées par la commission. Pour les politologues, cette commission fera forcement son travail. Toutefois, pour Alhousseiny Guindo, analyste politique, le volet humanitaire aurait dû être épargné.