Les festivités de Noël se sont bien déroulées à Bamako et à l’intérieur du pays, témoignent des fidèles chrétiens. Du nord au sud, en passant par le centre du Mali, des fidèles ont célébré cette fête de la nativité sous différentes manières. Mais tous ont prêché pour le retour de la paix et la cohésion sociale dans le pays.
De l’avis de certains fidèles, à Bamako et dans le reste du Mali, la fête de Noël a été joyeuse. Quelques-uns ont tout de même regretté la conjoncture économique.
« C’est un jour de joie pour tous les chrétiens du Mali et du monde entier, particulièrement pour ceux de Gao », affirme une fidèle chrétienne de la cité des Askias. « Comme toujours nous fêtons dans la convivialité totale, sans distinction religieuse », rappelle un autre. « Chez nous les catholiques, ça se passe toujours ainsi à Kayes », souligne un habitant de la ville. Tel n’est pas le cas pour une autre dame. Cette dernière souligne que « ça n’a pas été facile ». « Mais grâce à Dieu, on se débrouille », dit-elle. « L’église évangélique baptiste de Tombouctou souhaite que le seigneur tout-puissant puisse apporter la paix au Mali », témoignent des fidèles de la ville des 333 saints. « Le cercle de Yorosso a vraiment bien fêté Noël », indique la communauté chrétienne de ville.
« Démarrer l’année par un cœur converti »
« Prier pour un cœur converti en cette nouvelle année », c’est le vœu exprimé par l’Archevêque de Bamako, à l’endroit des fidèles. Le Cardinal Jean Zerbo a rappelé que « nous faisons face à de très nombreuses épreuves dans nos familles, dans les communes, dans le pays, à travers les maladies, l’insécurité, la violence sur toutes les formes ». « Nous demandons au seigneur d’entrer dans la nouvelle année par un cœur converti, par une vie plus attentionnée aux autres, non pas toujours retournée sur nous-mêmes », conclut le cardinal.
« Se retrouver autour de l’essentiel »
Pour le ministre des affaires religieuses, du culte et des coutumes, l’ère n’est pas à la division, ni à la confrontation. Il souhaite que cette célébration soit l’occasion de se retrouver autour de l’essentiel.
« J’implore le bon pour qu’il fasse que le Malien se retrouve autour de l’essentiel qui est la patrie. L’heure n’est pas à la confrontation. Nous devons toujours penser aux textes sacrés qui nous demandent d’être toujours ensemble dans le cadre de la construction du pays », recommande Dr Mahamadou Koné.
Les festivités de Noël ont pris fin sans incident majeur, affirment des observateurs.