La ville de Tessit dans le cercle d’Ansongo de nouveau sous embargo par des groupes terroristes. Les autorités locales alertent sur les conséquences humanitaires. Des analystes appellent à instaurer un dialogue franc avec les signataires de l’accord.
En effet, tout a commencé ce 23 décembre dernier où des hommes armés se réclamant de l’EIGS ont interdit toute traversée des véhicules par le bac de Lellehoye vers Tessit témoignent les sources locales.
Elles affirment que cette interdiction est survenue après le rapt de trois véhicules de transport en commun sur l’axe Lellehoye-Tessit. Les mêmes sources précisent que les occupants et les conducteurs sont saints et saufs.
Lire aussi : Nord Centre : les populations réclament plus de sécurité
Un grand risque d’insécurité alimentaire
« La situation devient de plus en plus insupportable pour les populations de Tessit et de Lellehoye » regrettent des élus locaux. Ils ajoutent que depuis quelques jours, ces hommes armés ont aussi interdit la circulation des charrettes, et même les ânes.
Les responsables communaux invitent les autorités maliennes à trouver rapidement une solution au risque d’assister à « une insécurité alimentaire ».
Pour rappel, la ville de Tessit avait connu une situation similaire en début d’année 2022.
Instaurer un dialogue franc
« Pour une levée progressive des embargos imposés par des groupes radicaux aux populations civiles, l’État doit rapidement instaurer un dialogue entre les groupes terroristes et les signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation ». C’est ce que préconisent des spécialistes de questions sécuritaires. Ils affirment en outre que l’État doit marquer sa présence définitive dans ces zones.
Dr Aly Tounkara, Directeur du Centre des Études Sécuritaires et Stratégiques au Sahel (CE3S) :