Le procès des 49 soldats ivoiriens arrêtés au Mali a débuté ce jeudi 29 décembre 2022 à la Cour d’appel de Bamako. Ces soldats sont accusés par les autorités maliennes de «mercenariat et de vouloir déstabiliser le gouvernement de transition».
Les militaires ivoiriens sont arrivés à 8h30 à la Cour d’Appel à bord de deux muni-bus. L’audience qui n’est pas ouverte au public a débuté aux environs de 9h00. Un important dispositif militaire est déployé sur le lieu. L’accès à la Cour est interdite aux hommes des médias et autres usagers, excepté le personnel de la Cour d’Appel.
Le Procès a débuté par la vérification de l’identité de ces 46 soldats. Le plus âgé des accusés est né en décembre 1972 à Zinapleu et le plus jeune est de février 1999 né à Abidjan. L’audience devra durer deux jours, selon une source judiciaire.
Après plusieurs heures dans la salle, le jugement a été suspendu pour reprendre ce vendredi 30 décembre.
Un accord politique entre les deux pays
Ce procès intervient après la visite d’une délégation ministérielle de la Côte d’ivoire au Mali la semaine dernière. Avec à sa tête, le ministre d’état et ministre de la défense de Côte d’ivoire et accompagné du chef de la diplomatie du Togo, médiateur dans cette crise, cette délégation a signé un memorandum avec les autorités maliennes.selon nos sources.
Il faut rappeler que les autorités maliennes ont interpellé 49 militaires ivoiriens, le 10 juillet 2022 à leur descente d’avion à l’aéroport de Bamako. Selon le Gouvernement du Mali, ces soldats n’avaient aucun ordre de mission et se sont présentés sous de fausses identités. Alors que les autorités ivoiriennes avaient indiqué que ces militaires faisaient partis des éléments nationaux de soutien à la Minusma. Trois femmes parmi ces 49 soldats ont pu être libérées le 3 septembre 2022 grâce à la médiation du Président togolais.