L’année “2022 a été très difficile et compliquée pour le Mali”. Un constat unanimement partagé par les acteurs politiques. Certains d’entre eux, indiquent que malgré les difficultés, le Mali s’est affirmé par sa diplomatie et les lignes bougent. Alors que d’autres estiment que les défis qui se posent au pays ne peuvent être relevés que par des autorités élues.
Dr Allaye Bocoum est le président de la convention pour le Mali. Il dresse un bilan positif pour cette année 2022 qu’il considère comme “année de la souveraineté du Mali”. Selon lui, le peuple malien a su tenir malgré les difficultés. « Le Mali a pu être très résiliant grâce au peuple qui l’a été aussi, par rapport aux sanctions. Il y a eu une montée en puissance de l’armée, combien d’usines ont été initiées, sur le ciment, sur le coton, les rails ont repris. Il y a eu de l’accalmie au niveau du social », affirme-t-il.Dr. Bocoum, estime que les perspectives sont la préparation des élections
Un retour à l’ordre constitutionnel s’impose
Pour Dr Modibo Soumaré, président du cadre des partis et regroupements de partis politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel, “le bilan est très mitigé”. Il estime que seul un pouvoir démocratiquement élu pourra relever les défis de l’année 2023. « C’est vrai, on salue l’acquisition de matériels. Mais je pense que l’objectif recherché, c’est surtout de libérer notre pays et sécuriser nos populations, nous ne pensons pas qu’il y ait eu beaucoup d’avancée sur ce plan », regrette Dr. Soumaré qui ajoute qu’ « il faille aller directement aux élections présidentielles ».
Il faut rappeler qu’en 2023, plusieurs échéances électorales sont attendues au Mali, selon le calendrier de la transition. Le plus proche étant celui du référendum constitutionnel annoncé pour mars 2023.