En 2022, le Mali a opté pour de nouveaux partenariats sécuritaires. Ce changement de partenaires stratégiques dans le domaine sécuritaire vise, selon les autorités, à améliorer la situation sécuritaire dans le pays. Dans certaines régions, des habitants saluent ces nouvelles coopérations sécuritaires. Mais dans d’autres, on affirme que la situation reste inchangée.
A Bandiagara, région du centre du pays en proie à l’insécurité, le bilan de ce nouveau partenariat est diversement apprécié. Si certains estiment que la situation s’est nettement améliorée, d’autres pensent que rien n’a changé. « depuis que le Mali a opté pour la coopération avec la Russie, il y a une nette amélioration par rapport à la sécurité », se félicite un résidant de Bandiagara. Alors qu’un autre habitant affirme que les résultats de cette présence russe ne sont pas visibles dans la zone. « On n’a pas tellement senti. Nous nous voulons que cette coopération Mali-Russie, nous ramène la sécurité et permette aux populations de vraiment vivre de façon tranquille», martèle-t-il.
La situation sécuritaire reste également fragile à Gao, témoignent des habitants de la cité des Askia. Certains estiment que l’état doit s’amssumer pour protéger les personnes et leurs biens..«Les russes sont là pour aider l’armée malienne. Mais jusque’à présent, nous ne sommes pas vraiment en sécurité », déplore cet habitant de Gao. « Chaque fois, on entend qu’il y a des patrouilles mais ça ne va pas du tout », renchérit un autre qui appelle les autorités à vraiment sécuriser les personnes et leurs biens».
Insister sur le dialogue
Chercheur au centre d’analyse sur la gouvernance et la sécurité au Sahel, Alfousseyni Guindo pense que ces nouveaux partenariats ont été salutaire en terme d’acquisition de matériels militaires. En revanche pour ce qui est du recouvrement des territoires occupés par les groupes armés, il reconnaït que beacucoup reste à faire. « c’est là où certains Maliens disent que les lignes n’ont pa bougées », dit-il.Le spécialiste des questions sécuritaires recommande aux autorités de faire prévaloir le dialogue en plus de l’action militaire pour la sécurité et la stabilité du Mali.