La nouvelle école doctorale annoncée cette année par l’enseignement supérieur fait déjà objet de polémique. Des universitaires émettent des réserves sur certains critères notamment les frais de soutenance fixés à 1 200 000 F CFA.
L’Universitaire Dr.Aly Tounkara, est l’un des premiers a dénoncer les frais « élevés » de la soutenance de la thèse dans cette école doctorale. La première d’ailleurs au Mali. Selon l’enseignant-chercheur, normalement, les doctorants ne doivent rien payer pour soutenir leur thèse. « On ne peut du point de vue légal, du point de vue juridique, demander même pas un centime aux doctorants car l’argent d’encadrement est déjà prévu par le contribuable malien. Lequel montant est perçu mensuellement par tous les professeurs titulaires », martèle-t-il. Dr. Aly Tounkara propose comme solution d’ «enlever le paragraphe portant sur le coût à payer par le doctorant ».
Les pédagogues, qui soutiennent la conformité des critères académiques, estiment par contre qu’ils seraient mieux d’épargner aux étudiants ces frais de soutenance. « A côté de ces étudiants qui seront sélectionnés pour des critères académiques et pour des critères d’âge il peut avoir d’autres étudiants qui sont en dehors de ces critères qui peuvent payer effectivement par ce que eux ils veulent faire la thèse et l’intérêt de leur thèse ce n’est plutôt pas envers l’État mais pour eux mêmes»/ explique le pédagogue Dr Morikè Dembélé,
« Il est possible de rectifier le tir »
Les responsables en charge de la nouvelle école, disent « qu’il est possible de rectifier le tir », tout en précisant que le programme sera maintenu. «Le montant, certes, est élevé pour certains étudiants mais maintenant il convient que les collègues se mettent ensemble, qu’ils aillent rencontrer les recteurs et voir le ministre de l’enseignement supérieur pour demander une réduction importante des frais de soutenance.Mais ça ne peut être en aucun cas un motif pour empêcher l’ouverture de l’école doctorale », affirme Dr. Bréma Ely Dicko, membre de la commission « A côté de ces étudiants qui seront sélectionnés pour des critères académiques et pour des critères d’âge il peut avoir d’autres étudiants qui sont en dehors de ces critères qui peuvent payer effectivement par ce que eux ils veulent faire la thèse et l’intérêt de leur thèse ce n’est plutôt pas envers l’État mais pour eux mêmes».
La commission de mise en place de cette école confirme que le dépôt des dossiers en cours, se poursuit jusqu’au 30 janvier 2023.