Depuis l’ultimatum donné par les terroristes de l’État islamique au Grand Sahara, aux habitants, Intillit ressemble à un village fantôme. C’est en tout cas ce que nous rapportent des habitants de cette localité du cercle de Gao. Plusieurs d’entre eux ont fui vers d’autres localités plus sûres. Il ne reste que des personnes âgées, dans le village.
Gao ville, Gossi, Dora, Intahaka, ou encore le Niger. Voilà où se dirige la population d’Intillit après les menaces de l’EIGS. » Nous avons tout laissé derrière nous : nos animaux, nos magasins remplis de céréales, nos bagages et des ustensiles de cuisine » regrette ce chef de famille qui s’est réfugié à Gao.
Les populations se déplacent massivement à bord de véhicules, de charrettes, de tricycle, et à dos d’ânes, de chameau et parfois même à pied, témoignent d’autres habitants.
Selon un élu local aucun dispositif n’a été, pour le moment, mis en place pour sécuriser la commune d’Intellit. Cependant il affirme que les habitants qui se sont déplacés à Gao ont reçu la visite du sous-préfet. Un membre de l’autorité intérimaire de la région de Gao indique que des correspondances ont été adressées aux autorités régionales, aux organisations humanitaires et aux partenaires financiers afin que ceux-ci puissent venir en aide aux déplacés.
La demande d’assistance des autorités locales
Mardi 10 janvier, les terroristes de l’EIGS ont donné 4 jours à la population d’Intillit de quitter le village. L’EIGS les accuse de collaborer avec son rival le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. De sources locales, les terroristes sont revenus emporter tout le bétail du village.
L’autorité intérimaire de la région de Gao confirme l’arrivée massive de ces déplacés d’Intillit dans la ville. Algateck Ag Waha membre de l’autorité intérimaire de Gao dit craindre des risques sanitaires de cette situation. Il lance un appel au gouvernement et aux partenaires de venir en aide à ces déplacés.