Le dernier rapport trimestriel de la Minusma note plus de 170 cas de violations des droits humains ont été enregistrés le dernier trimestre de l’année 2022. Des violations imputables aux groupes terroristes, aux mouvements d’auto-défense, aux groupes signataires et l’armée malienne, selon le document.
76 meurtres, 63 blessés et 33 enlèvements ou disparitions forcées ont été enregistrés au cours du dernier trimestre de 2022 a indiqué le denier rapport de la Minusma. Le document révélé que « Trente-trois cas d’arrestation et de détention arbitraires en rapport avec des opérations militaires ont également été signalés ». Le rapport accable également toutes les parties prenantes dans ce conflit. Sur ces 172 violations et atteintes enregistrées, 121 auraient été perpétrées par des groupes armés extrémistes, 26 par les forces armées nationales et le personnel de sécurité étranger, 13 par des groupes armés non identifiés, 8 par des groupes armés signataires et 4 par des milices locales.
Le document précise que la plupart de ces violations et atteintes ont été commises dans le centre et le nord du pays. La région de Bandiagara arrive en tête avec 72 cas suivie de Gao 43 cas, Ségou 23 cas et Ménaka 16 cas.
Déplacements massifs au nord du pays
Par ailleurs le rapport souligne que les affrontements entre les groupes djihadistes JNIM et EIGS dans les régions de Ménaka et Ga ont fait plusieurs victimes civiles. Ces combats ont également occasionné le déplacement des populations vers les zones sécurisées.
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Revoir la stratégie de guerre
« Certaines stratégies utilisées par l’armée malienne et ses partenaires dans la lutte contre le terrorisme ne sont pas efficaces ». C’est du moins ce qu’affirme le directeur de Timbuktu Institute. Pour Bakary Samb, on ne peut appliquer la méthode de la guerre classique face à un ennemi invisible. Il préconise la gestion des urgences sécuritaires et la prévention de l’extrémisme violent par le renforcement de la résilience communautaire.
Bakary Samb, directeur de Timbuktu Institute :