La Fédération Nationale des Femmes Rurales (FENAFER) regrette l’inaccessibilité des femmes au foncier. En faveur d’une rencontre sur la loi foncière tenue hier (18/01/22) à Bamako, la FENAFER a réclamé un accès équitable à la terre.
Près d’une trentaine de représentantes des femmes rurales ont pris part à la rencontre. L’objectif était d’informer les femmes sur les dispositions de la loi foncière agricole ainsi que le rôle et la place des femmes dans les commissions foncières villageoises. L’atelier a été organisé en collaboration avec l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM).
Cet espace d’échange a aussi été une occasion pour les femmes rurales d’interpeller les autorités sur la loi qui leur attribue 15 % des terres aménagées. Une loi qui n’a jamais été appliquée, a regretté Mme Niakaté Goundo Kamissoko, présidente de la Fédération Nationale des Femmes Rurales (FENAFER). « C’est à nous même de nous battre », a rappelé Mme Niakaté. « Les femmes ne maîtrisent pas les commissions foncières qui sont au niveau des villages. Il y a une place pour les femmes, mais on les a jamais appelé », a déploré la présidente de la FENAFER.
Une prise de conscience salutaire
Le secrétaire général de l’APCAM Issa Togo s’est dit satisfait de cette prise de conscience des femmes. Il les a aussi invité à plus d’engagement. Avec « cette loi qui a été votée sur le foncier, certes il y a eu des avancées timides, mais on peut mieux faire peut être à travers cet atelier », a estimé Issa Togo. « Vous avez dégagé des pistes pour qu’il y ait l’effectivité de l’application de cette loi pour pouvoir booster le développement de l’agriculture », a-t-il conclut.
La Fédération Nationale des Femmes Rurales (FENAFER) a affirmé avoir fait des plaidoyers et tenu des fora communaux auprès des autorités locales. Cela afin de permettre aux femmes d’accéder aux terres cultivables. Sa présidente s’est dite « optimiste » pour la suite.