La célébration de la fête de l’armée sera faite comme chaque année ce 20 Janvier. L’anniversaire intervient depuis 2012 dans un contexte marqué par une crise multidimensionnelle. En 2023 encore, des observateurs estiment que les défis liés à la lutte contre le terrorisme au Mali restent grands.
Ce vendredi (20.1.2023), les activités du 20 janvier vont démarrer avec le dépôt de gerbe de fleurs par le président de la transition. Ce sera au monument du soldat inconnu au camp du génie militaire à Bamako. Il y aura ensuite un défilé militaire et des discours prononcés par des responsables de l’armée. Une intervention du chef de l’État Colonel Assimi Goïta est également inscrite au programme.
Mais cette célébration se fait dans un contexte d’insécurité toujours préoccupante, selon des observateurs. Ces derniers soulignent que les attaques se poursuivent à travers le pays. Des écoles restent fermées. L’accès à de nombreuses localités reste encore compliqué, entre-autres.
Il faut aussi rappeler que cette célébration du 62ème anniversaire de l’armée se tient quelques jours après la première célébration de la journée nationale de la souveraineté retrouvée. C’était le 14 janvier dernier.
« L’armée malienne a marqué un pas décisif »
Cette 62e célébration intervient dans un contexte où l’armée tente de s’imposer sur le territoire. Elle continue de faire face à des attaques asymétriques. Pour des observateurs, les FAMa doivent encore redoubler d’efforts pour retrouver la stabilité du pays.
A Kayes, Ségou et Bamako, des Maliens se disent fiers du dévouement de l’armée dans la sécurisation du pays. Selon eux, des résultats notoires sont visibles sur le terrain.
« En tant que jeune de Ségou, moi je ne vois pas de défaillance dans notre armée », indique un habitant de la cité des Balanzans. « Auparavant on n’était pas bien équipé, mais maintenant ça va », indique un autre. « Chez nous, ici, à Kayes, l’armée monte en puissance et on veut qu’il continue sur cette lancée », souligne une dame. Un autre habitant de la cité des rails ajoute que « même maintenant, il y a des endroits où à partir de 00h toutes les routes sont sécurisées par l’armée ». « Il travaille énormément », poursuit une ménagère.
La volonté et les moyens, une arme importante
« La différence entre l’armée d’hier et celle d’aujourd’hui, c’est la volonté et les moyens ». C’est l’avis du Lieutenant-colonel Boubou Sissoko de la gendarmerie, aujourd’hui à la retraite.
Selon lui, « les autorités et les Hommes sont décidés de se débarrasser de l’insécurité et il y a suffisamment d’Hommes sur le terrain, ça aussi, ça faisait défaut ». « A notre temps, on n’avait pas assez d’Hommes, on était en crise d’effectifs, il y avait aussi une crise de matériels et les Hommes aussi n’avait pas de moral », conclut-il.
L’armée malienne a changé de stratégie. Elle est passée de l’offensive à la défensive. C’est l’avis de certains observateurs. Mais des Maliens disent espérer le recouvrement de l’intégrité du territoire national.