L’Association des promoteurs des écoles privées libres et medersa du Mali donne un ultimatum de 10 jours au gouvernement, à compter du 21 janvier 2023. Elle menace d’aller en grève illimitée à cause du blocage de leurs subventions pour manque de quitus fiscal.
Les responsables des écoles privées dénoncent cette décision. Ils estiment qu’ils ont obtenu un moratoire en 2016 qui les épargne de tout prélèvement des impôts.
« Le moratoire disait de surseoir à tous prélèvement des impôts chez les promoteurs d’écoles jusqu’à ce que le cadre de conciliation qui avait été mis en place puisse définir les modalités de paiement des écoles », explique le président de l’Association des promoteurs des écoles privées libres et medersas du Mali APELPMM.
Fousseyni Coulibaly indique que « c’est l’assemblée qui a décidé qu’on donne dix jours au gouvernement ». « Si le gouvernement ne paie pas nos dus, on sera obligé de fermer nos écoles », conclut-t-il.
Éviter un éventuel bras de fer
L’association des parents d’élèves demande aux autorités de la transition d’assumer leur responsabilité pour éviter un éventuel bras de fer entre l’État et les promoteurs d’écoles.
Le Secrétaire Général adjoint de l’association des parents d’élèves s’interroge sur comment l’État peut favoriser et faciliter la création d’écoles privées et être « incapable de satisfaire la convention qui le lie aux des écoles privées ». Selon se lamente Daouda Sacko, « plus de 40% des enfants sont dans les écoles privées ». « Et les conséquences sont énormes », rappelle-t-il.
C’est dans ce contexte qu’une grève de cinq jours a commencé ce lundi 23 janvier 2023 dans les écoles privées de Yorosso pour des motifs de subventions. A Gao aussi, la coordination régionale de l’AEEM a lancé le même jour une grève de trois jours pour dénoncer notamment l’insuffisance d’enseignants.