Le conseil de sécurité s’est penché ce mardi sur la situation sécuritaire au Sahel au lendemain des attentats terroristes au Mali et au Burkina Faso. A cette réunion, l’ambassadeur malien à l’ONU, a réclamé devant le Conseil de sécurité une aide matérielle et financière pour contribuer à la création de la Force du G5 Sahel.
L’ambassadeur malien, a appelé « tous les pays amis et organisations internationales partenaires à aider le G5 Sahel à boucler le budget » pour l’opérationnalisation de la Force conjointe. Forte de 5.000 hommes, le budget prévu pour la Force est estimé à plus de 400 millions d’euros. A ce jour, seulement une centaine de millions d’euros sont assurés.
Le diplomate malien a déclaré que « les récentes attaques au Mali et au Burkina soulignent l’importance et l’urgence » de créer une force conjointe entre pays du Sahel « avec l’appui de la communauté internationale« . Selon Issa Konfourou, les besoins immédiats sont «l’équipement pour les bataillons, un réseau de communication pour les unités et une aide pour l’évacuation médicale d’urgence ». Il a indiqué que l’objectif est de déployer les premières unités en octobre et que tous les bataillons soient opérationnels en mars, avec une priorité accordée aux « opérations militaires transfrontalières« .
Lors de son intervention, la représentante adjointe de la France, Anne Gueguen, a aussi souligné la nécessité d’une « réponse urgente » à la déstabilisation de la zone sahélienne par des groupes armés. Son homologue américaine Michele J. Sison, a plutôt insisté sur les relations bilatérales pour améliorer les capacités militaires des membres de la force conjointe.
La réunion du conseil de sécurité pourrait-elle accélérer l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5 Sahel? Souleymane Drabo, éditorialiste à l’Essor, pense que non. Selon lui, les conditions n’ont pas changé et les États unis sont toujours réticents à accroître leur contribution dans les missions de l’ONU. Il estime qu’il faudra attendre la conférence des bailleurs prévu le mois prochain à Berlin.
Souleymane Drabo éditorialiste à l’Essor :
Après ces attaques survenues au Mali et au Burkina Faso, le Président Ibrahim Boubacar Keita demande aux pays du G5 Sahel d’unir leurs forces. Il l’a déclaré ce mardi lors de sa visite au Burkina Faso suite à l’attentat terroriste qui avait fait plus de 18 morts à Ouagadougou.
Le Président Ibrahim Boubacar Keita :