La semaine de la justice sociale a été lancée lundi passé au Mali. Cette première édition vise à informer et promouvoir la distribution de la justice auprès des citoyens.
Une initiative des autorités de la transition. L’objectif est aussi de trouver une solution aux dysfonctionnements du service public de la justice.
« 19% des maliens ne savaient pas ce qu’il fallait faire quand un problème de justice se posait ». Cela ressort dans les résultats d’une étude menée en 2018, a annoncé le ministre de la justice, garde des sceaux, en marge de la rencontre. Le thème abordé ce mercredi est : la célérité dans le traitement des dossiers et le sort des scellés.
« La célérité dans les dossiers est une obligation d’abord pour le magistrat. C’est un facteur déterminant dans la distribution de la justice qui permet au justifiable d’exercer ses droits, notamment lorsque le justifiable n’a pas eu gain de cause en première instance », explique Madame Samaké Oumou Niaré, présidente du tribunal de grande instance de la commune 2.
Une justice proche des justifiables
Cette rencontre vise également à rendre la justice plus proche des citoyens. Les organisateurs reconnaissent toutefois que les défis sont nombreux.
« Il y a des défis d’incompréhension de la justice. Le peuple au nom duquel la justice est rendue n’y comprend pas grande chose », regrette Aboubacar Guissé, magistrat et secrétaire général de la cour suprême. Selon lui « il y a le défi d’éloignement des juridictions, le défi de la corruption, le défi de la lenteur de la justice ». « À l’issue de cette semaine, nos attentes, c’est d’abord une meilleure compréhension du système judiciaire et accélérer le processus judiciaire », affirme Aboubacar Guissé.
Le gouvernement a souligné sa volonté de perpétuer cette rencontre. Cette première édition prendra fin ce vendredi 27 janvier par une journée porte ouverte.
A Bandiagara, Bankass, Kayes, Ségou et Bamako, les populations maliennes apprécient diversement les actions de la justice. Certains indiquent qu’il faut rapprocher la justice des justiciables. D’autres disent n’avoir aucune confiance en la justice.