Les enseignants fonctionnaires des collectivités de Bamako sont en arrêt de travail. Ce mouvement qui a commencé mardi 31 janvier 2023 se poursuivra jusqu’à nouvel ordre. Ils réclament le paiement immédiat des salaires du mois de janvier 2023. Cet arrêt de travail est dénoncé par des parents d’élèves.
Ce n’est pas la première fois que les enseignants des collectivités de Bamako partent en grève pour dénoncer un retard de salaire. Payés par le ministère de l’administration territoriale à travers ces démembrements, ces enseignants déplorent le processus conduisant au déblocage des salaires.
« Ce sont les différents billeteurs qui font le premier travail pour l’acheminer aux académies ensuite au budget. Les documents sont envoyés ensuite à la mairie qui fait le traitement et l’envoi au contrôle financier. Lesdits document parviennent ainsi à la perception et de là, ça va dans les banques ». Ces explications sont données par Maky Diassana, membre de la Coordination de la synergie des syndicats de l’éducation signataires du district de Bamako.
Des parents d’élèves se disent « sidérés » par cet arrêt de travail de la synergie des syndicats de Bamako. Ils estiment que cette situation aura un impact négatif sur le niveau des élèves.
« Quand un cadre reconnaît publiquement qu’il faut violer les textes pour être dans ses droits, c’est du scandale. Aujourd’hui, je dépose mes enfants à l’école pour aller au boulot, systématiquement on me dit qu’il y a grève. Les enfants sont laissés pour compte et sont exposés à tout », déplore Abdoul Wahab Diakité, président par intérim de l’ASCOMA.
« Au regard de la persistance, si nous ne procédons pas ainsi, nous risquons d’aller jusqu’au 15 voir le 20 du mois prochainsans salaire », insiste la coordination des syndicats d’enseignants de Bamako.