Des centaines de personnes, dont des femmes et des enfants, sont arrivées jeudi dernier dans la ville de Gao. Elles ont fuit les persécutions et menaces des groupes jihadistes de l’État Islamique au Grand Sahara EIGS. Cette information est confirmée par des autorités locales.
Il s’agit des habitants de Doghay, dans la commune de N’tillit qui ont été sommés mercredi dernier par l’EIGS de quitter leur localité. Depuis ce temps, ces populations arrivent en masse à Gao et à Doro, une commune proche de Gao.
Les autorités communales comptent chaque jour l’arrivée à Gao d’une vingtaine de camions avec près de 40 déplacés dans chacun des véhicules. Selon elles, il est difficile d’établir pour le moment le nombre exact de ces déplacés puisqu’ils arrivent, à tout moment de Doghay et de tous les villages de la commune de Ntillit.
Toutes ces personnes ont fuit les massacres et les représailles de l’EIGS, poursuit un élu local sous couvert d’anonymat. L’autorité précise également que des centaines de civils ont été tués, depuis mars 2022, dans cette zone, suite aux attaques de leurs campements par des djihadistes.
Besoin urgent d’assistance humanitaire
Ces déplacés sont répartis entre des sites d’accueils à Bawa au Chato et à Kosay, dans la commune de Gouzoureye. La plupart sont des femmes, des enfants et des personnes agées. L’élu local, sous anonymat, explique que ces populations ont urgemment besoin d’une aide en vivres et soins de santé.
Calme à Gomossagou, après l’attaque de la semaine dernière
Au centre du pays, 4 personnes tuées, des motos, des maisons incendiées et du bétail emporté. C’est le bilan de l’attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés contre le village de Gomossagou dans le cercle de Bankass vendredi dernier. Des habitants soutiennent ce lundi 06 février que le calme est revenu.
Le poste de contrôle de Zanadougou à 2 kilomètres de Sikasso, au sud du pays, a aussi subi une attaque des hommes armés non identifiés, vendredi passé.