Plus de 1 900 jeunes des régions de Ségou et de Kayes bénéficieront bientôt des opportunités d’emploi du projet SEYDAMA. Objectif : limiter la migration irrégulière dans ces localités.
Cette information a été donnée le 9 février par l’organisation internationale pour la migration OIM. C’était lors du lancement du projet dénommé renforcement de la participation économique des jeunes dans les zones de départ de Kayes et de Ségou, projet SEYDAMA.
Selon le chef de mission de l’OIM, Pascal Reyntjens, plus de 52% de la population malienne en âge de travailler sont en chômage. Une situation qui leur pousse à migrer vers d’autres pays à la recherche d’emploi, précise-t-il.
« 92 pourcent des migrants de retour interrogés déclarent que le manque d’emploi décent et d’opportunités professionnelles constituent la principale raison de départ »
De l’emploi pour lutter aussi contre l’extrémisme violent
Siaka Dembélé, président du conseil régional de Ségou, souligne que les jeunes vont en migration en raison du manque d’emploi. Il indique qu’une fois ces questions traitées avec la mise en œuvre de ce projet qu’ils n’auront plus besoins de migrer.
« Il y a la migration, il y a autres effets pervers sur la vie sociale des populations. Les djihadistes enrôlent les jeunes parce qu’ils n’ont rien à faire. Une fois qu’ils sont insérés dans la vie économique, il n’y a pas de raison pour qu’il aillent dans ces trucs ».
Les initiateurs du projet expliquent qu’il vise à augmenter l’accès aux opportunités d’emploi aussi créer des activités génératrices de revenus pour les jeunes afin de mettre fin aux migrations irrégulières dans lesdites localités. Il va durer 24 mois.