La Chicha ne sera plus consommée au Mali à partir de ce mercredi 15 février. L’office Central de lutte contre les Stupéfiants se dit prêt à faire respecter la décision.
Cette décision émane d’un arrêté interministériel pris le 15 août 2022. Pour les autorités, cette décision vise à préserver la santé de la population surtout la couche juvénile.
Alors que la dite mesure d’interdiction prend effet dès ce mercredi, certains distributeurs de chicha affirment n’ayant pas encore épuisé leur stock. D’autres saluent l’initiative, qui selon eux va contribuer à préserver la santé des jeunes. « On est obligé de se contenter de la décision. Le stock qui était là, on a tout écoulé. Il faut l’accepter. C’est un phénomène qui nuit à la santé », témoignent des commerçants. D’autres s’interrogent sur ce qu’ils vont « désormais faire ». « On a beaucoup de produits en stock. Or, nous savons que l’État ne va pas nous rembourser. Au Mali, il n’y a pas d’emploi, ni d’argent. Nous ferons tout pour écouler nos produits », soutiennent ces derniers.
« La loi sera respectée »
Pourtant, ces vendeurs ont eu six mois pour écouler leurs produits, selon l’office central de lutte contre les stupéfiants. Ses responsables préviennent que les contrevenants s’exposeront à des mesures drastiques. Ils assurent aussi que toutes les dispositions sont prises pour des résultats satisfaisants. « Toute personne qui se rend coupable de la production ou de l’importation de la chicha ou tout autre appareil similaire est punie d’un emprisonnement d’un à dix jours et d’une amende de 300 à 18 mille franc CFA », précise M.Bamba. « L’usage de la chicha est punie d’un emprisonnement d’un à dix jours et d’une amende de 300 à 10 mille franc CFA. La loi sera respectée», met en garde Bassirou Bamba, directeur adjoint de l’office central des stupéfiants.
Des patrouilles ont eu lieu ce mardi nuit à Bamako. L’OCS précise que ces opérations de lutte contre les stupéfiants se poursuivront également à l’intérieur du pays.