Le gouvernement a procédé hier (15/02/23) à des modifications dans la loi électorale. Parmi les changements, il y a l’introduction du vote par anticipation des membres des forces armées et de sécurité et le remplacement de la carte d’électeur biométrique par la carte nationale d’identité biométrique.
Cette modification de la loi électorale va « mettre fin à la polémique relative à la transparence des élections au Mali ». C’est l’avis des partis politiques de l’Alliance pour la République APR. Les innovations apportées à la loi électorale vont relever le taux de participation aux élections, affirme Oumar Ibrahim Touré Président de l’Alliance citoyenne pour la République et la démocratie ACRD.
« Nous sommes très satisfaits de ces modifications apportées à la loi électorale. Parce que nous pensons que ces modifications vont contribuer à améliorer les élections en République du Mali, particulièrement faire en sorte que nous ayons des élections transparences et crédibles », affirme Oumar Ibrahim Touré.
Plus de difficultés
Mais le cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel estime que ces modifications ne sont pas opportunes. « Nous avions émis des inquiétudes en disant au gouvernement qu’on ne voit pas la nécessité de créer des bureaux de vote dans les garnisons aujourd’hui », rappelle Abdoulaye Traoré, Président du parti RJS et membre du cadre. « Maintenant quant à l’introduction de la carte biométrique, nous pensons que s’il faut conditionner le vote des maliens à l’introduction de la carte biométrique, il peut y avoir des difficultés », ajoute-t-il.
Du côté de la société civile, le groupe de réflexion et d’action pour l’inclusivité au Mali GRADI indique que cette modification pourrait améliorer « le taux de participation et la fiabilité dans la gestion des élections ».