Le Mali et les groupes armés se rencontrent dans une semaine à Alger pour les premières discussions en vue d’une sortie de crise définitive. La rencontre inaugurale est prévue le 16 juillet dans l’après-midi et les discussions proprement dites pour l’élaboration d’un calendrier clair, s’ouvrent le 17 juillet sous l’égide de la Communauté internationale, composée de la MINUSMA, de la France, de l’UA, de la CEDEAO, de l’Algérie et du Médiateur burkinabè.
Cette rencontre qui va être le premier contact direct entre les deux parties et permettra de mettre sur table le contenu des différents cahier de charge. Pour le MNLA, « les groupes armés négocieront une autonomie des régions du nord, qui respectera l’intégralité et la forme laïque de l’Etat malien. Attaye Ag Mohamed membre de la Cellule de communication du MNLA au micro de Modibo MARIKO.
« Il s’agira d’abord d’établir un calendrier et une feuille de route claires et consensuels, qui seront acceptés par les parties, mais aussi par les acteurs qui sont là et qui sont multiples. Parc ce qu’il n’ y a pas que l’Algérie qui veut s’impliquer. Il y aura la CEDEAO, l’Union Africaine, l’Union Européenne, mais aussi beaucoup d’institutions qui seront là. Elles apporteront beaucoup à ce règlement là. Nous nous avions déjà une feuille de route qui donne en différentes étapes, comment nous percevons, cette négociation ? Nous négocieront sur un statut politique et juridique de l’Azawad dans un Mali intégral. C’est à dire qu’il faut conférer à l’Azawad une certaine autogestion, une certaine autonomie de gestion à la base. Et cela ne mettra nullement en doute l’intégrité territoriale du Mali, encore moins la forme laïque de l’Etat. Pour nous, il faut aller au delà de la régionalisation. Il faut aller vers un système qui octroi une mission économique particulière à cette région de l’Azawad, ou un système fédéral avec deux Etats un Mali intégral. Et ensuite, il faut voir si après la décentralisation va fonctionner à l’intérieur de ces deux Etats. Pour nous, c’est assez top limiter comme modèle la décentralisation. Il faut aller plus haut que cela ».
« A Alger comme à Bamako (étape de la signature d’un accord définitif), tout est négociable sauf l’intégrité du Mali et la caractère laïc de la République », prévient le gouvernement malien, pour qui, la présence à Alger autour de la table de négociations, témoigne de la volonté d’aller vers une résolution politique de la crise.
Le ministre malien de communication, Mahamadou Camara, a été joint par Issa Fakaba Sissoko.
« Le Mali va chercher la paix à Alger, nous sommes un pays de paix et de dialogue. Vous savez, les sources du problème que nous vivons sont avant tout politiques. C’est pour cela que nous voulons résoudre le problème de manière politique. Nous voulons épargner à nos populations la guerre, car nous avons la conviction que la guerre n’apporte rien. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi l’option du dialogue, l’option qui a été mise sur la table par le président de la République depuis son investiture.
Aujourd’hui, nous discutons avec les groupes signataires de l’Accord de Ouagadougou, que sont le MNLA, le HCUA et le MAA. Or l’Accord de Ouaga, stipule clairement que l’intégrité territoriale ne peut être mise en cause, ni le caractère laïc et républicain de l’Etat malien. Le président l’a dit depuis plusieurs mois, la ligne rouge c’est l’autonomie et l’indépendance. Au de-là de cela tout est négociable. A part cela, le Mali est prêt à échanger avec les uns et les autres sur la mise en place d’un nouveau mécanisme institutionnels, dont la vocation sera de préserver l’intégrité territoriale du Mali et d’assurer l’unicité de la Nation. Tout cela, en tenant compte de certaines aspirations pour amener un développement dans les zones défavorisées ».