La 2ème édition de la conférence de haut niveau sur la corruption en Afrique s’est ouverte hier à Bamako. Le but de cette rencontre est de rendre plus efficace les structures de lutte contre la corruption.
« La lutte contre la corruption : nouvelles dynamiques, recouvrements d’avoirs illicites et coopération internationale », c’est le thème de cette conférence de haut niveau sur la corruption en Afrique. C’est une initiative de l’Office centrale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI).
« La corruption est une triste réalité dans notre pays », explique le secrétaire Général de l’OCLEI. Pour Djibril Soumbounou, ces échanges entre experts permettront de développer davantage une coopération pour lutter contre le fléau. « La lutte contre la corruption est en train de se généraliser. Les organismes chargés de lutter sont en train de voir d’autres manières de combattre ce fléau », avance Djibril Soumbounou. Selon lui, au Mali on a utilisé pas mal de moyens. « On investit plus à l’extérieur qu’au Mali avec les biens mal acquis », signale le secrétaire général Soumbounou. « Il s’agit en ce moment de mettre en place un système de coopération avec d’autres pays pour faire en sorte que les biens illicitement acquis au pays mais investis ailleurs, nous puissions voir leur traçabilité », recommande-t-il.
Engagement et sanctions exemplaires
Des associations de lutte contre le phénomène demandent aux autorités plus d’engagement et des sanctions exemplaires dans la lutte contre la corruption. « La justice a sur sa table des centaines de dossiers. On n’a plus besoin de tapage. On a besoin du concret », souligne Moussa Ousmane Touré. Il est le Président de l’association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière.
Notons que la 1ère édition de la conférence de haut niveau de la lutte contre la corruption s’est tenue en 2020 à Bamako. Elle n’a pas eu lieu 2021 et 2022 pour raison de Covid, selon l’OCLEI.