Le nouveau découpage administratif a été adopté hier par le Conseil National de Transition. Le Mali compte désormais 19 régions, 156 cercles et 819 communes.
La nouvelle réorganisation territoriale et administrative du Mali est ainsi parachevée. Le Mali compte désormais 19 régions, 156 cercles, 466 arrondissements et 819 communes. Bamako, la capitale, est aussi érigée en sept arrondissements avec une collectivité unique. Dr Youssouf Z Coulibaly, membre de la commission administration territoriale et décentralisation.
« Nous avons aussi travaillé sur le code des collectivités territoriales dans lequel on a renforcé les pouvoirs des représentants de l’État », affirme Dr Youssouf. Il souligne aussi d’autres reformes majeures comme « le maillage sécuritaire, les critères économiques, la cohésion sociale ». « Les dix-neuf régions qui ont été crées seront automatiquement opérationnalisées. Bamako va avoir un seul maire et des maires délégués avec aussi des représentants de l’État qui vont gouverner les différents arrondissements », explique-t-il.
« Une victoire pour le Mali »
Le ministre de l’administration territoriale Colonel Abdoulaye Maiga a signalé que ce dossier qui vient d’être finalisé datait de 2012. Il a affirmé aussi que les localités dont les aspirations n’ont pas été satisfaites pourront aussi être érigées en fonction des ressources.
« L’adoption de ces textes met fin à cette singularité de notre pays pendant très très longtemps », estime le ministre de l’administration territoriale. Il rappelle qu’« il s’agissait d’un dossier explosif, car touchant quelque part à l’identité de nos populations ». « Il est important également de dire qu’il n’y a pas de gagnant ou de perdant. Je pense que c’est le Mali qui gagne », conclut le ministre.
A noter que les 6 lois ont été adoptées par la majorité des membres du CNT. Selon ces derniers, cette réorganisation est une des reformes majeures pour restaurer la carte administrative du Mali. Elle devrait aussi faciliter la mise en place des démembrements de l’AIGE et l’organisation des élections.
Mettre en place les moyens humains et matériels
« La nouvelle loi sur la réorganisation territoriale peut être mise en œuvre dans un délai raisonnable ». C’est ce qu’affirme le directeur du centre de recherche sur les questions de réformes de l’État et de la Décentralisation. Pour Amagoin Kéïta, les autorités en charge de son application doivent mettre en place le plutôt possible tous les moyens humains et matériels nécessaires à sa mise en œuvre.
Amagoin Kéïta, Directeur exécutif du groupe Odyssée :