Les autorités de la transition n’ont ni la volonté, ni les moyens d’organiser les élections. C’est l’avis du parti Convergence pour le Développement du Mali sur le nouveau découpage administratif. Toutefois la coordination des associations et regroupements de la société civile se dit rassurée.
Les responsables du parti Convergence pour le Développement du Mali estiment que l’adoption cette semaine de la loi sur le nouveau découpage administratif permet aux autorités de gagner du temps, par rapport à l’organisation des élections. Ils affirment que « le législateur n’a pas réfléchi aux conséquences de ce découpage ». Allassane Abba, membre du parti, estime que ce processus n’est pas à l’avantage des populations.
« On va encore dire qu’on n’est pas encore prêt. On ne peut pas aller sans respecter le découpage parce que c’est une recommandation du dialogue national, une recommandation de ceci et de cela. Finalement ça va nous prendre 15, 20 ou 30 ans, il n’y aura pas d’élection. Parce que les autorités actuelles n’ont ni la volonté, ni les moyens », lance Allassane Abba.
L’implication de la population requise
« Il faut que la population soit bénéficiaire des acquis de cette nouvelle décentralisation », affirme Adama Traoré président de la coordination des associations et regroupements de la société civile. Il invite aussi les populations à aider l’État à relever ce défi.
« La transition hérite déjà d’une situation… Participer aux débats, aux travaux ça crée des rivalités. Notre objectif premier, c’est la sécurisation du travail », déclare Adama Traoré. « Une fois que ce travail peut aboutir à un développement intégral, un développement pour tous, nous ça ne nous gêne pas », assure Adama Traoré.
L’organisation de la société civile demande aussi aux autorités de s’assurer de la disponibilité des services sociaux de base pour tous.