Des populations se réjouissent du nouveau statut de leurs localités avec le nouveau découpage administratif. Mais elles s’interrogent sur l’opérationnalisation de cette réorganisation territoriale. C’est le cas à Nara et Bandiagara, au sud et au centre du Mali. Mais le Conseil National de Transition souligne que c’est un projet « très futuriste ».
« Une commune qui n’a pas de limite, les conflits sont là », prévient un citoyen. Ce dernier ajoute aussi qu’« aucune commune du Mali n’a une superficie du plan d’aménagement de son territoire local ». « Quand tu prends l’exemple au niveau du cercle, il y a des communes, des arrondissements où il n’y a pas de sous-préfet », poursuit un autre. « L’État doit mettre beaucoup de moyens pour la mise en œuvre de cette opérationnalisation des nouveaux cercles, communes et arrondissements », propose un vieil homme.
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Un projet de longue durée
Les autorités en charge du projet précisent que « cette opérationnalisation effective des nouvelles régions est un long processus qui peut s’étendre sur plusieurs années ». Dr Youssouf Z. Coulibaly, président de la Commission de l’administration territoriale, du Conseil national de Transition (CNT), souligne que « c’est pour les 50 années à venir ».
Pour rappel, cette politique de réforme territoriale vise selon les autorités, à faciliter la gouvernance et rapprocher l’administration des administrés.