Les grèves du CHU Gabriel Touré et de l’hôpital du Point G se poursuivent. Sur place, les malades et accompagnants ne cachent pas leur frustration. A ces arrêts de travail, s’ajoutent celle de la coalition des organisations syndicales du secteur des affaires étrangères en grève de 72 heures depuis hier mercredi.
Si à l’hôpital du Point G, la grève est illimitée, au Gabriel Touré c’est un arrêt de travail de cinq jours, commencé le lundi 20 février. Les travailleurs en grève de ces deux hôpitaux réclament l’amélioration du plateau technique et des conditions de travail du personnel de santé.
Les grévistes déplorent également le non-respect des engagements pris par le gouvernement.
Au niveau de l’hôpital du point G, le syndicat indique avoir demandé la mise en place d’une commission de conciliation.
Au même moment le personnel du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale a aussi déclenché ce mercredi 22 février une grève de 72 heures reconductible en plusieurs tranches.
Cet arrêt de travail intervient après plusieurs revendications. Il s’agit notamment de la relecture des décrets relatifs à l’octroi d’une indemnité équipements octroyé au personnel.
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Des malades interpellent les autorités
Le bureau des entrées de l’hôpital Gabriel Touré, habituellement pris d’assaut par les patients et les accompagnants est presque vide aujourd’hui. Déjà à 10 heures, il n’y avait pas de contrôle. C’est là que nous avons rencontré Bakary et son frère.
« Depuis 8 heures, on est là on n’a pas vu de docteur, et certains se plaignent. Imagine si les gens perdent la vie comme ça », s’indignent les deux frères qui invitent les grévistes à . « mettre un peu d’eau dans leurs vins ».
Quelques minutes plus tard, nous observons des usagers satisfaits de la prise en charge de leurs malades. Ils disent avoir bénéficié du service minimum.
« Je suis venu de la ville de Koulikoro avec ma femme, elle a reçu tous les soins nécessaires, je suis là depuis le samedi, l’opération s’est bien passée » se réjouit ce proche d’une patiente. « Ça me fait une semaine ici, nos malades ont été pris en charge », se félicite un autre.
C’est le même constat à l’hôpital du Point G. On aperçoit moins d’usagers. Et le personnel sanitaire est presque invisible sur place.