Le communiqué signé le 24 février dernier, souligne des violations qui empêchent la sérénité nécessaire pour le retour à l’ordre constitutionnel. Dans ce document, il est aussi indiqué « que tout sera mis en œuvre pour la sécurisation complète du Mali ».
Le document adressé à Raltane Lamamra, Chef de file de la médiation algérienne, fait cas de plusieurs violations de l’accord pour la paix par les mouvements signataires. Il s’agit entre autres de l’installation d’états-majors, la réouverture des postes de sécurité dans les zones de Kidal, Gao, Ménaka et Tombouctou, la délivrance illégale d’autorisation de déplacement sur les sites d’orpaillages, l’occupation d’Annefis ou encore l’opérationnalisation d’un tribunal islamique à Kidal.
Le communiqué a aussi fait cas de la collusion de plus en plus manifeste des mouvements armés signataire de l’accord pour la paix avec les groupes terroristes.
La lettre souligne que la médiation internationale n’a pas du tout condamné ces violations, et « leurs auteurs n’ont jamais été rappelés à l’ordre ». Le gouvernement indique qu’en plus, les structures chargées d’accompagner la mise en œuvre de l’accord « n’ont jamais comblées les attentes ».
Le communiqué précise qu’il s’agit de la Minusma, de l’observatoire indépendant et du groupe internationale d’experts.
Mettre l’accent sur la négociation
Cependant, des analystes sécuritaires craignent une reprise des hostilités. Ils invitent les parties aux négociations.
Baba Dakono spécialiste des questions sécuritaires est joint au téléphone par Mamadou Samassékou
Pour rappel, en décembre dernier, les groupes armés signataires ont suspendu leur participation au comité de suivi de l’accord pour la paix Ils réclament entre autres la tenue d’une réunion en terrain neutre pour statuer sur l’avenir de l’accord. Le gouvernement a rejeté cette demande en indiquant que les réunions peuvent bien se tenir au Mali.