Le déplacement massif des ménages est fréquent dans le pays. A Bandiagara et à Yorosso ces déplacés affirment vivre dans des conditions précaires, malgré les appuis humanitaires.
Dans le camp de Yorosso, les déplacés vénus majoritairement de Boura vivent dans des conditions difficiles. Le manque de vivres et d’eau potable, de soins adéquats et l’éducation des enfants sont entre autres leurs soucis.
« Je suis ici avec mes huit (8) enfants. Je me débrouille un peu. Mais nous avons besoin de nourriture et d’eau potable », témoigne une habitante de Yorosso. « Quelqu’un qui a eu à faire un long moment dans un endroit, s’il faut quitter brusquement, vous savez que c’est très difficile », indique un vieil homme. « Les difficultés ont fait que notre chef de famille est allé ailleurs pour chercher de quoi survivre. Nous avons besoin d’assistance car nous souffrons », à en croire une autre jeune dame de la même localité.
Un fort désir de retourner chez soi
Même situation au centre du pays, notamment à Bandiagara où les populations continuent de fuir les attaques. Certaines d’entre elles mènent des petites activités pour subvenir à leurs besoins. Cependant, le souhait de ces déplacés, c’est de retourner chez eux dans les meilleures conditions.
« Nous avons jusqu’à présent besoin d’aide, de vivre et non vivres, surtout de pouvoir retourner chez nous. Malgré les appuis humanitaires, c’est difficile de rester loin de chez soi », martèle un habitant de Badiagara. « C’est difficile de rester inactif, car même si on nous apporte de l’aide, si l’assistance s’arrête même pour un ou deux mois, ça devient compliqué pour nous », se lamente un autre. « Les jeunes filles partent dans les familles pour faire la lessive ou le ménage. Elles survivent avec ces revenues », explique une ménagère.
Selon les sources locales, malgré l’assistance reçu dans les camps à Menaka et à Gao, les déplacés des différentes localités du nord du pays sont toujours en manque de besoins.