Au moins 35000 femmes enceintes et allaitantes souffrent de malnutrition au Mali. C’est ce qu’indique l’Unicef dans un nouveau rapport publié mardi dernier.
L’organisation alerte sur un risque accru de complications graves durant la grossesse et l’accouchement. Elle craint, en outre, des effets néfastes et irréversibles menaçant la survie, la croissance, le développement et l’apprentissage des enfants.
Le rapport de l’Unicef publié ce mardi, précise que le nombre d’adolescentes et de femmes enceintes et allaitantes souffrant de malnutrition aiguë a considérablement augmenté depuis 2020 dans 12 pays. L’organisation mondiale rappelle que ces pays sont gravement touchés par la crise alimentaire et nutritionnelle mondiale, passant de 5,5 à 6,9 millions soit une hausse de 25 %.
L’Afghanistan, le Burkina Faso, l’Éthiopie, le Kenya, le Mali, le Niger, le Nigeria, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, le Tchad et le Yémen constituent l’épicentre de cette crise nutritionnelle indique le document. Cette situation s’est aggravée par la guerre en Ukraine et par la sécheresse, les conflits et l’instabilité peut-on lire dans le texte.
Au Mali, 59 % des femmes enceintes sont anémiées . Le rapport souligne que « les réalisations menées entre 2000 et 2019 pour réduire l’anémie n’ont pas pu entraîner un changement significatif dans la tendance ».
« Une nette amélioration à Sikasso »
La malnutrition chez les femmes enceintes et allaitantes a connue une nette amélioration à Sikasso, ces dernières années a déclaré la directrice régionale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. Toutefois, Mme Ouattara Korotoum affirme que beaucoup de défis restent à relever dans la prise en charge et la prévention de toutes les formes de malnutrition.