L’ONU fait état de nouvelles violations des droits humains au Mali. Le Haut-commissaire aux droits de l’homme, Volker Turka, a révélé ce mardi 07 mars à Genève, lors de la 52è session du Conseil des droits de l’Homme, qu’au moins un millier de victimes de violations et d’abus ont été enregistrés lors du semestre dernier. Ces faits sont imputables aux groupes armés et aux forces armées maliennes, selon le document.
L’organisation des nations unies se dit inquiète de la dégradation de la situation sécuritaire dans le centre du pays et la zone dite des trois frontières.
Selon le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, « de nombreux groupes armés profitent de l’hostilité et de l’absence des autorités étatiques pour étendre leur influence et mener des attaques contre les civils ». Volker Türk impute la plupart des violations de droits de l’homme et abus aux groupes armés non-étatiques.
Enquêter sur les allégations
Par ailleurs, le haut-commissaire indique que les forces armées maliennes, accompagnées dans certains cas par des militaires étrangers ont aussi commis des violations. « J’ai exhorté les autorités à enquêter sur de telles allégations afin d’inverser la tendance à la montée incessante de la violence », ajoute-t-il.
Toujours selon monsieur Türk, au cours des six derniers mois de 2022, plus d’un millier de cas de violations de droits de l’Homme ont été recensés au Mali. Aussi, le rapport décrie « des discours de haine fondés sur des motifs ethniques » qui empire la situation.
Mettre l’accent sur la protection des populations
La Commission Nationale des droits de l’homme invite les autorités à mettre encore plus la protection des populations au cœur de leurs opérations. Maître Aguibou Bouaré, Président de la CNDH indique que la lutte contre le terrorisme doit se faire dans le respect des droits de l’Homme.