Les assises spéciales sur l’esclavage par ascendance se poursuivent à la cour d’appel de Kayes. 17 personnes sont condamnées, dont une condamnation à mort. Une décision saluée par les organisations de lutte contre l’esclavage.
Les juges se penchent en ce moment sur le troisième dossier qui concerne la localité de Bafoulabé. Cette phase intervient après le jugement des cas de Souroubiré et de Djandoumé.
Plusieurs personnes comparaissent cette semaine devant la justice à Kayes. Elles sont accusés de coups et blessures volontaires, de discrimination ethnique, entre autres indiquent les organisations de lutte contre l’esclavage par ascendance. Selon le président de l’association, la paix sociale au Mali présent dans le tribunal, le déroulement du procès est une satisfaction pour les victimes.
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Ce week-end, sur une vingtaine de personnes entendues par les juges, 17 ont été inculpés, dont une condamnation à mort. Les autres sont condamnées entre cinq et dix ans de prison. Cette assise s’est penchée sur le cas de Souroubiré, ou des personnes considérées esclaves ont été victimes de coups mortels et blessures le 28 décembre 2021.
Le 27 février dernier sept personnes ont été condamnées à mort. Elles sont aussi inculpées pour crimes liés à cette pratique de l’esclavage par ascendance à Kayes, Kita et Nioro. Les défenseurs des droits de l’Homme affirment que ces assises sont “une grande avancée” dans la sauvegarde du droit international humanitaire au Mali.
Un ouf pour les organisations de lutte contre l’esclavage
“Un soulagement pour les victimes et un exemple de dissuasion”. C’est ainsi que qualifient les organisations de lutte contre l’esclavage par ascendance ces assises. Selon le responsable de l’association Gambana, au-delà des condamnations fermes, 90 millions de dédommagement devra être versé aux victimes.
Lassine Konaté, Président de Gambana :