Plus d’un million 240 mille personnes ont besoin d’une aide alimentaire cette année contre plus d’un million 800 mille en 2022. C’est ce qui ressort de l’évaluation provisoire du Système d’Alerte Précoce à travers le Cadre Harmonisé. Le gouvernement envisage d’apporter une solution à travers son Plan National de Réponse 2023.
Le Gouvernement annonce ainsi de « fortes solutions d’atténuation pour plus de 3 millions de personnes ». La déclaration a été faite hier lors de la 19è session du Conseil national de la Sécurité alimentaire (CNSA) tenue à Bamako.
Cette crise alimentaire concerne les zones de Ménaka, Ansongo, Gao, Gourma-Rharous et Douenza. Les prévisions en juin 2023 annoncent plus d’un million de personnes dans le besoin d’assistance alimentaire et nutritionnelle. Par ailleurs, plus de 4 millions 35 mille personnes sont dans l’insécurité alimentaire modérée. Celles-ci ont besoin d’être soutenues pour la restauration de leur capital productif dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et du maraîchage.
Choguel Kokalla Maïga annonce que «l’État va apporter une assistance alimentaire de 30 010 tonnes de céréales aux 1 246 406 personnes vulnérables». Il ajoute que le gouvernement procédera à «des distributions ponctuelles d’urgence de 2000 tonnes de céréales et effectuera des ventes d’intervention de 15 000 tonnes de céréales ». Selon le Premier ministre, ces actions vont « renforcer les moyens d’existence et la capacité de résilience des populations en mettant en place des boutiques dans le district de Bamako».
Le Chef de la délégation de l’Union Européenne note une amélioration de la situation en 2023 par rapport à 2022. Cependant, il souligne la nécessité d’utiliser les outils de planification, de suivi et d’évaluation afin de renforcer la coopération avec les partenaires.
Renforcer les actions sécuritaires
A Ansongo, dans la région de Gao, la crise sécuritaire a aussi provoqué un déplacement massif des populations. La société civile de la localité invite les autorités à renforcer les actions sécuritaires dans la zone.
Ibrahim Alpha Cissé, membre de la société civile d’Ansongo