La Coordination des mouvements de l’Azawad CMA dénonce une « provocation », suite au survol de la région de Kidal par un avion de l’armée malienne.
Dans un communiqué, la CMA indique que « des avions de chasse des forces armées maliennes ont survolé ce mercredi 5 avril 2023 ses positions à Ber, Amassine, Anafis et Kidal ». Elle dénonce ainsi une violation du cessez-le-feu du 23 mai 2014. La CMA estime aussi que c’est une « provocation grave opérée sous les yeux de la communauté internationale garante des arrangements sécuritaires et de l’accord pour la paix ».
A ce stade, pas de réaction du gouvernement malien
Pour le moment, les autorités maliennes n’ont pas réagi sur la question. Mais la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées DIRPA avait démenti en début de semaine des rumeurs, selon lesquelles, « des offensives seraient engagées par l’armée pour récupérer Kidal ». Le patron de la DIRPA Col Souleymane Dembélé a rassuré que les FAMa restent attachés à l’accord pour la paix et la réconciliation.
La Minusma, elle, se dit préoccupée par les tensions entre parties signataires de l’accord. La mission onusienne les appelle donc à faire preuve de la plus grande retenue pour faciliter la relance du processus de mise en œuvre de l’accord pour la paix.
Œuvrer à rapprocher les parties
Ce survol vient confirmer le blocage du processus de paix au Mali, affirme le politologue Bako Traoré. L’enseignant chercheur à l’université de Bamako estime que la médiation internationale doit œuvrer à rapprocher les parties signataires de l’accord. Il ajoute que les parties devraient aussi accepter de trouver un compromis sur l’interprétation et la mise en œuvre de l’accord.