L’ONU salue des avancées dans le processus des réformes politiques et institutionnelles au Mali. Elle regrette en même temps des cas de violations des droits de l’Homme dans le pays, dans son premier rapport trimestriel de 2023. Le gouvernement du Mali a réagi sur ce rapport à travers un mémorandum publié hier.
Le Secrétaire général de l’ONU note dans son rapport des avancées comme la validation du projet de Constitution et sa présentation aux forces vives de la nation. Le Secrétaire général déplore toutefois la suspension de la participation des mouvements signataires aux mécanismes de suivi de l’Accord pour la paix. Il s’est aussi dit préoccupé par l’insécurité dans les régions de Ménaka et Gao. Le rapport de l’ONU souligne aussi 224 cas de violations des droits de l’Homme dont des meurtres et des blessés, entre janvier et mars 2023.
En réponse au contenu du rapport, le gouvernement du Mali dit regretter profondément que les Forces armées maliennes soient citées parmi les auteurs des violations des droits de l’Homme sans aucun détail. S’agissant de l’Accord pour la paix, les autorités maliennes demandent la tenue d’une session ministérielle du CSA. Elles saluent aussi la reconnaissance du secrétaire général de l’ONU de la prise en charge des dispositions de l’ONU dans le projet de constitution.
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Sur le plan sécuritaire, la transition regrette qu’aucune indication ne soit faite sur « les résultats encourageants et les progrès » des FAMa dans le rapport de l’ONU.
« Blocage » entre l’ONU et la transition
« Il y aura beaucoup de difficultés dans l’application des suggestions du rapport » de l’ONU, affirme Dr Aly Tounkara. L’universitaire estime qu’il y a un blocage qui s’installe entre l’ONU et le gouvernement malien. Cette situation découle, selon lui, de la méconnaissance de l’ONU des réalités au Mali.
Dr Aly Tounkara, universitaire :