Les journalistes dans les zones d’insécurité font l’objet d’intimidation ou d’enlèvement. À l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, ils demandent plus de quiétude dans l’exercice de leur métier.
Alors que le monde célèbre aujourd’hui 3 mai, la journée mondiale de la liberté de la presse, au Mali le travail de journalistes devient difficile. C’est en tout cas ce qu’affirment certains acteurs de la presse, notamment ceux des régions en proie à l’insécurité. Ces journalistes disent être sujets à des intimidations et parfois des enlèvements. Ils demandent plus de quiétude pour mieux exercer leur métier.
A Bandiagara, au centre du pays, la multiplication des groupes radicaux et d’autres d’autodéfense est devenue une menace au quotidien pour les journalistes. « En tant que journaliste reporteur, franchement dit dans le centre du Mali, nous avons des difficultés à traiter certaines informations», indique ce journaliste de la place qui a requis l’anonymat. « Nous avons peur », affirme-t-il ouvertement. « En diffusant ces informations, ça peut nous amener des problèmes. Raison pour laquelle nous faisons extrêmement attention », dit-il.
Renforcer la sécurité des journalistes
Face à cette situation, des acteurs de la presse demandent une protection. Ce qui leur permettra d’exercer librement indique ce journaliste à Diré dans la région de Tombouctou. « Le journaliste doit être protégé, doit faire beaucoup attention, parce qu’il est permanemment en insécurité, où qu’il se trouve. Parce que s’il dit un seul mot que l’autre camp n’a pas compris, ils le prennent comme ennemi», regrette-t-il. Avant d’ajouter que « le journaliste est incompris et naturellement en insécurité, surtout dans cette zone de conflit ».
Dans la capitale comme partout dans le pays, des hommes et femmes des médias disent espérer plus de sécurité. Mais aussi de la stabilité politique et institutionnelle d’ici la prochaine journée dédiée à la liberté de la presse.