Après un premier report, le referendum constitutionnel se tiendra finalement le 18 juin prochain. L’annonce a été faite ce vendredi matin à la télévision nationale par le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation.
C’est dans un flash spécial que le ministre porte-parole du gouvernement a annoncé la nouvelle date du scrutin référendaire. Celui-ci se tiendra le dimanche 18 juin prochain. La campagne électorale pour le référendum s’ouvrira le 02 juin pour prendre fin le 16 juin. Selon Abdoulaye Maïga, cette nouvelle date vise à respecter les engagements que les autorités de la transition ont pris. « La nouvelle date du 18 juin prend en compte un certain nombre de réformes qui ont été menées, des dispositions qui ont été prises entre le mois de mars jusqu’à présent », explique Col.Maïga. Pour le ministre d’État, « cette nouvelle date traduit à la fois le respect de la parole donnée, également l’engagement du chef de l’État à respecter les recommandations des assises nationales de la refondation ».
Une annonce accueillie avec réserve
Du côté du parti Yelema, l’annonce du ministre est accueillie avec prudence. Ses responsables espèrent que cette convocation ne sera pas une date de trop.
« On ne peut que s’en tenir à ce que le gouvernement a dit. Dès lors qu’ils ont parlé de réforme pour la première fois, nous on ne peut qu’observer et prier pour que toutes les conditions soient réunies pour une consultation référendaire transparente dans des conditions idoines », martèle Hamidou Doumbia, secrétaire politique du parti Yelema.
Deux bulletins seront à la disposition des électeurs pour ce referendum. Un blanc pour le « oui » et un rouge pour le « non », a indiqué le ministre Maïga. Il a aussi précisé que les forces de défense et de sécurité voteront par anticipation conformément à la loi électorale.
Un calendrier tenable
« La date du 18 juin 2023 est tenable pour les prochaines élections référendaires si le gouvernement prend toutes les dispositions nécessaires afin que tous les maliens puissent avoir leurs cartes d’identité biométrique ». C’est du moins ce qu’affirme les responsables du Pool d’Observation Citoyenne du Mali (POCIM). Pour son président, l’annonce de cette nouvelle est « salutaire ».
Dr Ibrahima Sangho, Président du POCIM :