Les Maliens, de nouveau, appelés aux urnes pour cette fois-ci doter le pays d’une nouvelle constitution. Déjà, certaines dispositions du projet de constitution sont contestées.
Ce 18 juin, les Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur auront la possibilité d’approuver ou non le projet de constitution. Ils auront le choix entre un bulletin blanc pour le oui et rouge pour le non, a expliqué le ministre d’État ministre de l’administration territoriale, porte-parole du Gouvernement. Selon Abdoulaye Maïga, « la campagne de cette consultation s’ouvrira le 2 juin à 00H00 et s’arrêtera le 16 juin à minuit ». Et le ministre de préciser que les forces de défense et de sécurité voteront par anticipation, le 11 juin.
Cette convocation du collège électoral a été saluée par la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO. Selon l’organisation régionale, cette décision marque une étape importante dans la mise en œuvre du chronogramme de la transition, “en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel”.
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Pourtant, certaines dispositions de ce projet de constitution restent toujours sous les feux des critiques. Certaines associations de la diaspora malienne de France, s’insurgent contre l’article 46 du texte. Cette disposition stipule que « Tout candidat aux fonctions de Président de la République doit être de nationalité malienne d’origine et ne posséder aucune autre nationalité à la date de dépôt de la candidature ». Aussi, la ligue malienne des imams et érudits pour la solidarité islamique a appelé les fidèles musulmans à s’opposer à ce projet de constitution. Elle réclame le retrait pur et simple du mot « laïcité » du document et son remplacement par « État multiconfessionnel ».
Réunir les conditions sécuritaires
“Le referendum n’est possible que si la sécurité revient” soulignent les populations des zones en proie à l’insécurité au Nord et au Centre du pays. Par contre d’autres citoyens affirment que l’élection référendaire est tenable à la date indiquée dans les centres-villes dans ces zones et au Sud du pays. De Sikasso, à Diré dans la région de Tombouctou, en passant par Segou et Badiangara, des habitants réagissent.