Alors que le référendum est prévu pour le 18 juin prochain, des organisations religieuses et politiques demandent le retrait du projet de constitution. Au même moment, des autorités s’activent pour la vulgarisation du document.
Le Mouvement de Soutien à la LIMAMA contre la laïcité est monté au créneau. Il réunit une vingtaine d’organisations islamiques, culturelles et politiques dont la coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko, CMAS. Lors d’une conférence de presse, ces organisations ont réclamé la suppression du concept de laïcité dans le projet de constitution. Elles promettent en outre de faire campagne pour le «non », si le gouvernement ne retire pas le mot laïcité. «Nous demandons aux autorités de la Transition de bien vouloir adopter les revendications légitimes de la LIMAMA et du mouvement de Soutien».
La coordination de L’«Appel du 20 février», est un regroupement politique et de la société civile. Elle rejette le texte qui, selon elle, compromet l’unité nationale et consacre la partition du pays. Pour l’appel du 20 février, le contexte ne se prête pas à l’organisation de ce referendum. Le mouvement déplore « l’insécurité généralisée, l’indisponibilité des cartes d’électeurs biométriques pour la moitié des citoyens, la non installation des démembrements de l’AIGE sur une grande partie du territoire national».
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Au même moment, le Chérif de Nioro, M’Bouillé Haïdara, soutien de la transition appellerait ses adeptes à voter « oui » au referendum. Il a reçu ce week-end le projet de constitution, transcrit en arabe, des mains du ministre de la réconciliation nationale. Pour le guide des hamallistes « aucun article de ladite Constitution ne porte atteinte aux fondements de l’Islam ».
Le document déjà traduit dans les langues officielles
Le projet de nouvelle constitution du Mali a été traduit dans les 13 langues officielles du Mali par la direction nationale de l’éducation non-formelle et des langues. Selon sa directrice, Mme Sylla Fatoumata Cissé, l’objectif de ce travail est de vulgariser le contenu du document et à le faire assimiler par les populations.