Les conflits armés et communautaires ont longtemps fragilisé le tissu social dans le pays. Pour récoler les morceaux, nous « devons pardonner », soulignent les populations. En ce sens, les organisations de la société civile et les communautés multiplient des initiatives locales pour ramener la cohésion sociale. En lien avec la journée internationale de la paix et du vivre-ensemble, des habitants des zones les plus touchées par la crise témoignent.
Au nord du pays, des populations déplorent l’impact de la crise sécuritaire sur leur vie de tous les jours. Pour ces personnes à Diré dans la région de Tombouctou, le vivre-ensemble n’est qu’un souvenir. « La crise que nous avons connu de 2012 à maintenant a beaucoup impacté notre vie sur le plan social et sur le plan économique. Le vivre ensemble est impacté » se lamente un habitant de la ville. « Aujourd’hui le tissu social devient très critique entre les frères et sœurs. Si nous ne trouvons pas une solution cela peut engendrer beaucoup d’autres problèmes » poursuit un autre.
« Le pardon » est l’une des actions primordiales pour recoudre le tissu social entre les communautés. C’est du moins ce qu’estiment des notabilités. A Badiangara, plusieurs initiatives ont été prises dans ce sens, indique le chef du deuxième quartier, Boucary Cissé. Il annonce qu’il n’y a pas plus d’un mois qu’une grande assemblée s’est tenue sur la paix et sur la cohésion sociale. « La paix c’est pas un mot qui sort de la bouche mais c’est un comportement, qu’on ressent dans le cœur » dit Boucary Cissé.
Notons que depuis 2017, la journée de la paix et du vivre-ensemble est commémorée dans le monde chaque 16 mai. Elle vise à encourager la tolérance et l’acceptation des différences, pour vivre dans un esprit de paix et d’harmonie.