La qualité de l’eau à Gao laisse à désirer. Devenue rougeâtre depuis quelques jours, cette situation inquiète la population. A cela s’ajoutent les coupures intempestives d’électricité.
Les habitants dénoncent la qualité de l’eau potable fournie par la SOMAGEP. Ils invitent les autorités à trouver une solution durable à ce problème.
« Dès fois, tu trouves que c’est rouge. D’autres fois, c’est blanc », témoigne un habitant de la cité des Askias. « On le boit parce qu’il n’y a pas d’eau », dit la même source. Une autre révèle que « l’eau contient des débris ». « La SOMAGEP n’arrive pas à fournir tous les quartiers de la commune », commente la même personne.
« Aucunement dangereux pour la santé »
La Direction régionale de la SOMAGEP SA rassure la population que la consommation de cette eau n’a aucune répercussion sur leur santé. Elle impute cette situation aux délestages récurrents dans la localité.
« Malheureusement cette eau contient beaucoup de fer et beaucoup de manganèse. Nous traitons l’eau. Mais techniquement, il est impossible d’enlever le tout à 100% ». C’est en tout cas ce qu’explique le Directeur régional de la SOMAGEP SA de Gao. Pour Drissa Alfousseyni, « il y a une infime partie de débris qui passe dans le réseau. À chaque coupure de courant, la pompe qui refoule l’eau dans le réseau s’arrête ». « Dans les jours à venir la situation va s’améliorer », rassure le directeur de la SOMAGEP à Gao.
Les populations de Gao ont manifesté vendredi dernier pour dénoncer les coupures intempestives d’électricité, la qualité de l’eau de la SOMAGEP et l’absence des services financiers de l’État.
L’accès limité à l’eau et à l’électricité fâche
Les populations à travers le pays continuent de manifester leur mécontentement face à l’accès limité à l’eau et à l’électricité. De Kayes, à Bamako, en passant par Sikasso, Yorosso et Kadiolo, c’est pratiquement les mêmes plaintes. Une énième demande aux autorités a été formulé par les usagers.