Demain 25 mai sera célébré le soixantième anniversaire de la création de l’Union Africaine. Cette journée intervient au moment où des défis économiques, sécuritaires, énergétiques, climatiques entre autres persistent sur le continent.
Des observateurs estiment également que les objectifs qui ont prévalu à la création de l’organisation n’ont pas été atteints. Ils précisent également que ses actions sont en deçà des attentes des populations.
Si le rapprochement des peuples était un des objectifs des pères fondateurs, pourquoi les pays africains peinent à fédérer ? C’est l’une des questions auxquels les pane listes ont eu à répondre ce 24 mai lors d’une rencontre. Pour Assetou Founé Samaké, les africains doivent se mettre ensemble aujourd’hui pour mieux profiter de leurs ressources et pour assurer le développement du continent. Elle est la coordinatrice du mouvement fédéraliste Panafricain (MPA) du Mali.
« Il y a des domaines stratégiques pour lesquels chaque pays doit céder une partie de sa souveraineté pour qu’on puisse aller de l’avant », précise-t-elle. « Nous pouvons aujourd’hui fédérer d’abord avec un seul enseignement et mobiliser les ressources pour l’ensemble du continent par nous-mêmes et proposer des solutions pour que nos pays ne soient plus des victimes », préconise Mme Samaké.
Restons souder
Ibrahim Iba N’diaye, enseignant chercheur, estime que les africains manifestent déjà cette envie d’être ensemble. Et cela s’illustre par le soutien apporté au Mali lors des sanctions de la CEDEAO. Pour le chercheur, il faut plus d’engagement politique. Pour lui, « le Mali devait être très proactif quand il s’agit de s’engager pour la solidarité africaine ». « Cet idéal doit être poursuivi et soutenu aujourd’hui », défend Ibrahim Iba N’diaye.
La souveraineté et l’indépendance de l’Afrique dépend de l’unité des pays africains selon ces spécialités. Selon eux, il est important de véhiculer cet enseignement à la jeune génération.