Dans une interview accordée à un média étranger, l’ambassadeur du Mali aux États unis Sékou Berthé espère que les agriculteurs maliens seront suffisamment fournis en engrais par la Russie. Cette demande intervient au moment où les paysans attendent toujours l’acquisition des engrais.
Mady Dembele Secrétaire de la chambre d’agriculture de Kayes explique qu’à ce jour aucun agriculteur n’a reçu d’engrais. Mais en revanche les fournisseurs et le nombre alloué à chaque cercle sont connus. « Sur les 320 tonnes d’engrais, alloués à la direction régionale de l’agriculture de Kayes, nous n’avons reçu pour le moment aucun sac d’engrais minéral dans la région. Aucun paysan n’a reçu de l’engrais subventionné par l’État » affirme Mady Dembélé.
A Yorosso au sud du pays, selon les cotonculteurs, les engrais destinés au coton ont été acheminés dans toutes les communes par la CMDT, compagne malienne de développement du textile. « Des localités attendent toujours les engrais pour les céréales » témoignent des paysans.
Alors qu’à Tominian, rien n’est disponible pour le moment. Pierre Théra de l’union des agriculteurs du cercle de Tominian affirme que les besoins des paysans en matière d’engrais ont été recensés. « Est-ce que l’engrais est arrivé ? Je ne sais pas. Mais on peut espérer, parce qu’on nous a dit que cette année il y en aura » s’est ainsi exprimé le paysan de Tomonian.
À Bandiagara, le directeur régional adjoint de l’agriculture indique que la répartition de l’engrais n’est pas faite. Par ailleurs, Menaka, n’a pas bénéficié d’engrais subventionné ni de semences selon un des responsables de l’agriculture sur place. A noté que lors de la précédente campagne, en plus de l’insuffisance du stock de l’engrais ; le sac de 50 kilogrammes était vendu à partir de 12.500 francs.
Revoir le prix d’achat du coton
Au même moment, les cotonculteurs du Mali réclament un prix avantageux et alertent sur les menaces qui prévalent. Selon les producteurs, le prix du kilogramme du coton doit égaler à celui de la sous-région qui est vendu actuellement à 300f. Ils demandent aux autorités de prendre toutes les dispositions pour pallier le problème.
Thiassé Coulibaly, du bureau des cotonculteurs du Mali