La mobilisation est toujours timide au 4e jour de la campagne référendaire. Alors que le Réseau des Jeunes Leaders du Mali sensibilise en faveur du “oui”, la CMAS appelle au boycott du referendum.
Le Réseau des Jeunes Leaders du Mali pour la Paix et la Cohésion Sociale a organisé ce samedi un forum. L’événement s’est déroulé au Centre International de Conférence de Bamako.
Pour Oumar Sankaré, Président du Réseau, ce forum vise à sensibiliser la jeunesse malienne à voter massivement pour le “oui” lors du scrutin référendaire du 18 juin prochain. « Nous avons appelé toute la jeunesse malienne à voter oui parce que nous nous sommes dits cette constitution prend en compte toutes les préoccupations des maliens », soutient M. Sankaré.
Un combat salutaire pour les autorités de la transition. Pour Ibrahim Ikassa Maiga, ministre de la refondation de l’État, le vote de cette nouvelle constitution est une question de souveraineté nationale. « On peut être jeune et être patriote. Et c’est de cette jeunesse que nous avons besoin », affirme le ministre de la refondation de l’État.
Il faut noter que plus de mille représentants des organisations de jeunes venus de toutes les régions du Mali ont été invités à ce colloque selon les organisateurs. Ces participants sensibiliseront à leur retour les jeunes de leurs localités afin de faire de ce référendum un succès.
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La CMAS s’oppose au vote
De son coté, la Coordination des Mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS) invite ses militants à boycotter le scrutin référendaire. Selon ses responsables, les autorités actuelles ne sont pas légitimes pour modifier la constitution du 25 février 1992 .
Boubacar Kaba membre du bureau exécutif national de la CMAS
Les forces de défense et sécurité peuvent voter le 11 et le 18 juin
Les forces de défense et sécurité, la police nationale et la protection civile sont appelées à voter par anticipation, le dimanche 11 Juin 2023, conformément à la loi électorale indique une note publiée le 1er Juin 2023. Les modalités de ce vote ont été fixées par une décision gouvernementale la semaine dernière. Toutefois, les membres des forces de défense et de sécurité résidant hors du territoire national ne sont pas concernés par le vote par anticipation.
La même note précise qu’ il est établi au niveau des garnisons militaires et des autres lieux de vote désignés une liste électorale spéciale des membres des forces de Défense et de sécurité avant leur entrée dans le bureau de vote.
Le document précise que l’inscription sur la liste électorale spéciale est subordonnée à la présentation de la carte professionnelle établissant l’appartenance de l’intéressé aux membres des forces de Défense et de Sécurité.
Les membres des forces de Défense et sécurité qui, pour des motifs de force majeure dûment justifiés, ne prennent pas part aux opérations de vote par anticipation, ils gardent leurs droits lors du scrutin général, précise la note.
Le dépouillement des bulletins de vote s’effectue en même temps que celui du scrutin général, conformément aux dispositions de la loi électorale souligne la décision.