Les épreuves écrites du baccalauréat malien se poursuivent sur l’ensemble du territoire. Au deuxième jour de l’examen, des incidents ont été signalés un peu partout dans le pays. Il s’agit notamment des cas de fraudes et de l’ouverture anticipée des enveloppes contenant des sujets dans des zones d’insécurité. Ces informations ont été annoncées par des responsables au sein l’éducation nationale. Ils annoncent de nouvelles dispositions pour la suite des examens.
La journée du mardi 20 juin pour le baccalauréat 2023 a été émaillée de fraudes. Au lycée privée moderne de Kati, une quinzaine de téléphones ont été saisis. Selon des témoignages, ces objets servaient de transfert des sujets ayant fait de fuite. Un candidat a été exclu, le président du centre de cet établissement et des surveillants ont également été remplacés.
Un retard a été constaté dans le démarrage des épreuves dans certains centres de la rive droite de Bamako. Cette situation serait due à des coupures d’électricité.
Au nord du pays, plus précisément à Ménaka, une enveloppe contenant les sujets de l’épreuve de comptabilité a été ouverte avant l’heure indiquée. Une situation contraire aux règles édictées. Ce qui a amené le remplacement du sujet de la terminale science économie sur l’ensemble du pays.
Des responsables de l’éducation nationale annoncent des mesures pour prévenir d’éventuels cas de fraudes. Ils affirment que les épreuves dont les sujets avaient fuité, ont été reprogrammées durant des heures creuses pendant la journée du mardi.
Selon des citoyens à Kadiolo, Macina, et Kayes, ces fuites de sujets n’honorent pas le pays. Ils proposent aux autorités plus de vigilance et des sanctions à l’encontre des personnes prises en flagrant délit.
Ces incidents se déroulent à la veille de l’inculpation à Kayes de quatre enseignants arrêtés lors des épreuves du DEF le 26 mai dernier. Ils ont été condamnés à 3 ans de prison avec sursis pour tentative de fraude. Cette sentence a été prononcée par le tribunal de grande instance de Kayes ce mardi 20 juin. Selon les autorités judiciaires, les prévenus ont reconnu les faits et disent regretter leur forfait. Le syndicat signataire du 15 Octobre 2016 se désolidarise d’eux et affirme qu’ils ne bénéficieront d’aucun soutien de leur part.
Ousmane Sissoko, syndicat signataire de l’éducation du 15 octobre 2016