Le collectif des épouses des militaires détenus dans l’affaire de l’assassinat des 21 bérets rouges ne décolère pas. Il a organisé une marche ce vendredi 15 décembre à Bamako pour demander la reprise du procès ou la liberté provisoire de leurs maris. Partie de la chambre de commerce à la primature, les marcheuses ont remis leurs doléances au Premier Ministre.
« Jugez ou libérez », c’est le slogan que scandait le collectif des épouses des militaires détenus dans l’affaire des 21 bérets rouges. Selon ces femmes, après plus de quatre ans de détention, leurs époux ont le droit d’être jugés ou mis en liberté provisoire. Selon Madame Dembélé Madina Sissoko Présidente du Collectif, « jusqu’à présent aucune raison n’est avancée par les autorités maliennes qui empêchent la tenue du procès ».
Pour ces épouses de militaires, cette marche est aussi l’occasion de montrer que l’armée malienne est unie en son sein. Ce qui explique, selon elles, le port des bérets rouges et bérets verts par les marcheurs.
« Nous voulons mettre l’accent sur l’unicité de l’armée. On a une seule armée, et cette armée est constituée de bérets rouges et de bérets verts, de gardes nationales, de policies, de gendarmes. On est tous issu d’une même grande famille. Et cette famille n’est autre que armée malienne ».
Selon Maître Mariam Diawara l’une, des avocats de Amadou Aya Sanogo, cette marche des épouses des militaires bérets verts pourrait pousser les autorités à reprendre le procès qui selon elle est bloqué pour raisons politiques.
Après cette marche, ces femmes entendent entreprendre d’autres actions, si leurs doléances ne sont pas satisfaites.