La « diatiguiya » ou l’hospitalité est une vertu cardinale de notre société. Elle a été magnifiée au quartier Komoguel de Mopti où les troupes de Bamako et de Ménaka sont logées.
L’une des innovations de la biennale Mopti 2023 est la diatiguiya. Elle consiste à répartir les différentes délégations entre les quartiers de la ville. Ces quartiers se mobilisent donc à chaque fois que ces troupes doivent prester pour les soutenir. Aussi, certains quartiers s’organisent à offrir à leurs délégations ce dont elles ont besoin. Sekou Touré est notable et petit-fils du chef de village de Mopti, également chef du quartier Komoguel. Pour lui, « Sudu Baba » reste une ville d’hospitalité et il ne peut en être autrement. « C’est une tradition. On s’est habitué. C’est comme si nous sommes les mêmes. On s’appelle. Même hier avant la prestation de la troupe de Bamako, on m’a appelé », affirme-t-il .
Reconnaissant les efforts consentis par les notables de Komoguel, Rabah Indonnane, directeur de la Troupe de Menaka pense qu’il faut institutionnaliser la diatiguiya pour promouvoir le vivre ensemble et l’entraide entre les maliens.
Lire aussi : Le Solo de chant, un genre pas comme les autres, à la biennale
Instituer la « diatiguiya »
« La diatiguiya, c’est un système qu’il faudrait instituer, qu’on crée même une loi par rapport à ça. Parce que c’est formidable », défend le directeur de la Troupe de Menaka. « Notre diatigui, c’est le chef de village de Mopti, que nous remercions infiniment parce qu’il est tous les matins avec nous. Il nous demande ce que nous avons comme problèmes », poursuit Rabah Indonnane.
La « diatiguiya » est une tradition séculaire chez tous les maliens. Pour l’hôte, le visiteur est sacré et lui offrir l’hospitalité est un devoir.